Tableau final de l’amour

16 septembre 2021

Critique par Isabelle Blier

«J’étais convaincu que l’art, n’appartenant pas au domaine de l’éthique, se nourrissait autant d’or que d’ordures. Il interrogeait l’inhumain en moi, m’amenant à perdre mes illusions pour me rapprocher de la vérité qui me servait de colonne vertébrale. Vérité n’ayant rien à voir avec le mal, le bien, le bonheur, le malheur. Mais ça ne pouvait pas durer, cette corde raide sur laquelle nous nous tenions en équilibre précaire.»

Quelle plume! Larry Tremblay nous offre l’histoire librement romancée du peintre britannique Francis Bacon. Sa jeunesse, sa relation difficile avec son père, qui l’a laissé avec de nombreuses cicatrices (visibles et invisibles), ses voyages, sa carrière.

Sa relation tumultueuse avec son amant et modèle, à qui il s’adresse comme dans une longue lettre, mais aussi avec les autres hommes qui ont croisé sa route.

Son art et son inspiration. Un artiste tourmenté que je ne connaissais pas, mais que j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir à travers la poésie parfois violente de l’auteur.

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