Confessions d’une femme normale
05 novembre 2022
Critique par Patricia Rainville

Nous avons tous lu, ou presque, au moins une bande dessinée lorsqu’on était enfant. Mais plusieurs lecteurs ont abandonné l’univers de la bande dessinée en vieillissant. Moi la première. Pourtant, la BD pour adultes offre au lecteur un moment de détente, tout en s’attaquant souvent à des enjeux de société. C’est ce qui est d’ailleurs fabuleux avec le 9e art. Il permet de marier à merveille le comique et les sujets plus sérieux, qui pourraient être lourds s’ils étaient abordés en roman.
J’ai lu (et regardé) avec intérêt Confessions d’une femme normale, d’Éloïse Marseille, qui traite de la sexualité chez les femmes. La sexualité décomplexée, devrait-on préciser.
Nous suivons les péripéties de la protagoniste, de la tendre enfance à l’âge adulte, en passant, bien sûr, par l’adolescence, période charnière de la découverte du corps et de la sexualité.
Dépendance à la pornographie, masturbation, première relation sexuelle, expérience homosexuelle, curiosité sexuelle, complexes face au corps humain; tous les sujets qui touchent les jeunes femmes sont abordés sans tabou, avec une délicieuse touche d’humour. Mais attention, ce n’est en rien une BD érotique.
« Une chose que j’ai apprise en dessinant cette BD, c’est que notre sexualité est trop souvent intimement associée à la honte. La honte de notre corps. La honte de nos envies. La honte de notre passé sexuel. J’espère qu’en racontant mon apprentissage de ma sexualité, je pourrai peut-être alléger cette honte », écrit l’autrice et dessinatrice, en prémisse. Eh bien, Éloïse Marseille, vous le réussissez à merveille.
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