À la maison

22 octobre 2022

Critique par Isabelle Blier

« C’est ironique, quand même: quand nous avions emménagé dedans, nous pensions que nous allions changer la maison. Mais c’était elle qui nous changeait, finalement. »

Quelle histoire! Ce roman est composé de courts chapitres qui donnent un rythme effréné à l’histoire. Plus elle avance, plus le rythme est rapide. Une fois qu’on est bien embarqué, impossible de le poser. Même pour manger!

Jess et Phil emménage dans nouvelle maison pour leur permettre d’accueillir leur bébé à venir dans un environnement plus spacieux. Celle-ci a une apparence particulière, mais comme le marché immobilier est un peu fou, ils ont pensé qu’avec un peu d’amour, tout serait pour le mieux. Jess éprouve un malaise dès les premiers jours. Un sentiment d’oppression qu’elle met sur le compte de sa grossesse. Sauf que cela ne passe pas. Des phénomènes étranges se produisent, presque toujours lorsqu’elle est seule. Si elle en parle à Phil, il banalise ou tente de trouver une explication logique à tout ça. Évidemment, une fois que bébé arrive, les choses ne s’améliorent pas. Avec la fatigue et les soins à donner à l’enfant, Jess est vite dépassée et est prête à tout pour régler le problème…

J’ai beaucoup aimé la narration au « je », qui rend le tout encore plus crédible et haletant. Il s’agit probablement de sa déposition, mais on a l’impression que Jess s’adresse directement au lecteur, comme dans un cri du coeur. Pour enfin convaincre quelqu’un qu’elle n’est pas folle.

Myriam Vincent a vraiment pondu un excellent roman. Ses personnages sont riches; son écriture, fluide et sans détour.

Bref, lisez-le au plus vite !

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