Mathieu Dufour, la bande dessinée
29 septembre 2022
Critique par Julien Renaud

Une mitraillette d’anecdotes. Voilà comment décrire une des récentes folies de l’humoriste jonquiérois Mathieu Dufour, qui vient de publier une bande dessinée, superbement illustrée par Jean-Nicolas Bourdon, chez Pratico-Pratiques.
L’oeuvre – car il aimerait sans doute ce terme qui fait sérieux – est comme un album des finissants : un pot-pourri des meilleurs souvenirs partagés avec des amis (fans) de longue date.
L’épopée du pilote, la tragédie du poulet cru, la saga des voisines-juments, le fiasco du Tulum Toolate, l’exploit du saumon lave-vaisselle, la traversée du Show-rona virus, les parties de Pouère décrisse, le drame du frigo musical, le phénomène du PPDT, les souvenirs du Chairlift small talk : tout y est.
Les rapaces de Satan, Roger le technicien, Born Diva, Denise la Vespa, le vieux bébé laid, la chiennasse d’Halloween, Michel le sosie comédien, Véro : tout le monde y est.
Sans oublier Ruby la colombe, qui reçoit un hommage posthume pleinement mérité et visuellement réussi.
Bon, les fidèles ont tout compris des précédents paragraphes ; les amateurs – qui méritent cette appellation péjorative s’ils ne connaissent pas l’humoriste de l’heure –, rien pantoute. Mais je suis certain qu’ils peuvent y trouver leur compte, sans être le public cible. Math Duff est toujours à découvrir.
Mais il est moins à redécouvrir, ici, seule petite critique à formuler. Car pour un abonné, il manque peut-être un peu de nouveautés dans cette BD digne d’un Bye bye consacré à une seule muse. On a d’ailleurs l’impression qu’on pourrait déjà prédire le contenu d’une seconde édition, en sauvegardant ses meilleures stories. Une seconde édition que l’on souhaite quand même, rassurez-vous!
J’ai bien aimé les petits clins d’oeil à son équipe dévouée, toujours prête à réaliser le prochain rêve loufoque de Mathieu, qui pope sans avertissement, souvent plus grandiose que le précédent. Ou plus innocent, dans le sens comique. C’est pleinement mérité pour Marie-Eve, sa gérante, et toute la bande.
En terminant, moi aussi, @Math Duff, je rêve parfois que je perds mes dents. Je comprends ta panique.
Allez, bonne lecture !
La faim !
Rapapouère !
Laissez un commentaire sur cette critique