Match

11 mai 2022

Critique par Keven Girard

Émilie est une femme forte; Ludwig, qu’elle vient de rencontrer, un homme faible. Du moins, c’est de cette manière qu’ils semblent se définir entre eux. Pourtant, la dynamique de leur relation se révèle au lecteur de manière plutôt insidieuse.

Lili Boisvert, dans ce poignant roman autofictionnel, dresse les contours, mais surtout les nuances d’une relation toxique, aliénante, voire vampirisante. Comment peut-on laisser une partie de soi-même, de son amour propre, de sa confiance en soi, dans un couple où règnent chez l’un la manipulation et le narcissisme?

L’écriture est poignante de vérité. Lili Boisvert paraît nous parler librement, sans tabou, avec les mots justes. Le récit nous happe et nous tient jusqu’à la fin, non sans quelques électrochocs sur la méchanceté psychologique représentée. L’autrice parvient à nous faire réfléchir. En tant qu’homme, je reste marqué par certains comportements. Je souhaite qu’ils n’aient jamais été les miens ou qu’ils ne le soient jamais.

Maintenant, pour donner suite à cette lecture, je serais curieux d’avoir un point de vue sociétal et différent. Comment forme-t-on, en 2022, dans une société comme la nôtre, des êtres aussi imbus d’eux-mêmes? Quels modèles mènent à ce type d’individus?

Laissez un commentaire sur cette critique

Autres critiques littéraires
Territoire de trappe

Sébastien Gagnon et Michel Lemieux

Obsolète

Alexandra Gilbert

À la maison

Myriam Vinvent