Longs cheveux roux

29 novembre 2020

Critique par Keven Girard

Les Éditions Pow Pow fêtent leur dixième anniversaire. Ballons colorés bien haut dans les airs et gâteau sucré pour cette maison qui offre depuis maintenant une décennie des romans graphiques hallucinants, parfois renversants, dans des styles variés et pour tous les goûts. Et à l’occasion de cet événement, Pow Pow a des rabais canon: plusieurs livres à 10$ seulement, jusqu’à épuisement des stocks. Garrochez-vous là-dessus!

Pour ma part, j’ai craqué pour Longs cheveux roux, de Meags Fitzgerald. La quête initiatique très personnelle du personnage principal, qui s’interroge depuis l’enfance sur sa sexualité, m’a profondément ému. Dans un style graphique simple et joli, où l’orange domine largement, on revisite des événements anecdotiques parfois drôles qui prennent racine dans les questionnements de la jeune fille, et dans son rapport aux autres. Est-ce si compliqué et étrange d’affirmer son identité sexuelle, dans un monde où elle peut encore être taboue?

Malgré tout, le roman est tout en nuances, ni noir ni blanc, et ne victimise personne. Il nous offre un journal intime d’une sensibilité fougueuse et d’une intelligence vive, sur des réalités pas si loin des nôtres, rappelant que le couple et l’amour n’ont certes pas d’âge, mais pas de sexe ni de genre non plus.

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