L’Hôtel du suicide
03 septembre 2022
Critique par Patricia Rainville

L’Hôtel du suicide. Le titre pourrait faire peur. Mais il ne faut surtout pas se fier aux apparences.
C’est l’histoire de Guillaume, un jeune homme de 27 ans qui vit toujours chez sa mère et qui se cherche une job à tout prix. D’ailleurs, c’est ainsi que commence le roman : « Jusqu’où seriez-vous prêt à aller pour gagner votre vie ? »
Guillaume, c’est le personnage masculin un peu pathétique, looser, qu’on retrouve souvent dans les oeuvres littéraires. Je dois admettre que ce sont mes personnages préférés. Puisqu’ils sont bien souvent drôles sans le savoir et l’humour en littérature est certainement difficile à bien maîtriser. L’auteur, Pierre-Yves Drouin, y arrive avec brio.
Pratiquant la nage synchronisée masculine, Guillaume est savoureusement comique et particulièrement attachant.
Mais voilà qu’il décide d’ignorer sa conscience pour gagner sa vie, histoire d’impressionner la mère de sa petite fille et d’être enfin capable de lui payer une pension alimentaire.
Et c’est là que le suicide arrive dans l’histoire. Après une entrevue un peu ratée au Couche-Tard, Guillaume se joint plutôt à l’équipe de l’Hôtel du suicide, où les clients se donnent la mort, dans le confort d’un établissement voué à cette morbide mission. Il fait toutefois semblant de travailler à la Maison des jeunes, pour ne pas affoler ses proches, en particulier sa mère.
L’idée pourrait être farfelue et irréelle, et à bien y penser, elle l’est. Mais c’est ce qui fait l’originalité de ce roman. Un tel hôtel ne pourrait évidemment pas exister dans la vraie vie. Mais toute l’histoire qui gravite autour pourrait arriver à n’importe qui d’entre nous.
C’est bon, c’est drôle, c’est à lire.
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