Cette confusion sera superbe

22 août 2022

Critique par Isabelle Blier

Encore un peu sous le choc à la suite de cette lecture.
 
Ce roman choral aborde, dans une espèce de spirale, la maladie mentale, le suicide, le théâtre et la poésie – celle d’Huguette Gaulin et, accessoirement, d’Émile Nelligan.
 
« Vous avez tué la beauté du monde. »
 
Sarah, jeune comédienne, se prépare pour une audition afin de jouer Huguette Gaulin, une poète qui a connu une fin tragique.
 
Benoit, réalisateur, cherche, à travers les mots de la poète et ceux de son frère schizophrène, quel angle donner à son prochain film.
 
Daniel écrit dans ses carnets des poèmes sans queue ni tête, souligne ou rature des vers dans les recueils de la Grande Bibliothèque.
 
Ils trouveront tous un sens aux mots de la poète. Chercheront une façon d’apprivoiser la vie, l’amour, la mort. Dans de courts chapitres, leurs histoires s’alternent avec des poèmes de Gaulin ou de Nelligan.
 
« d’autres morts que la mienne je
je me rature sans cesse »
 
Un roman fascinant, un brin féministe et troublant à la fois, qui nous aspire dans ce tourbillon qui ne nous laisse pas indemnes. J’ai beaucoup aimé !
 
Une lecture marquante.
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