Café corsé
13 mars 2021
Critique par Micheline Poulin
Viviane et Éli, jeunes trentenaires modernes, ont poursuivi une formation en enseignement. Cette carrière n’était pas pour elles et elles sont désormais les heureuses propriétaires d’un café qui roule bien. Elles forment un quatuor serré avec Jo et Aby, qui sont toujours enseignantes. Viviane, la narratrice de l’histoire, se remet difficilement d’une rupture. Un soir, les trois amies passent à l’attaque. Leur plan: inscrire Viviane sur un site de rencontres…
Bon. Je me suis dit que ça ressemblait à d’autres romans de «chick lit»: des filles tissées serré, dont une qui se remet difficilement d’une relation à la limite toxique. Les autres, en couple, veulent remettre sur le droit chemin la pauvre esseulée en l’inscrivant sur un site de rencontres ou en lui présentant les candidats x, y ou z. J’avoue avoir eu un moment d’incertitude… Mais ce n’était qu’une mise en bouche, comme les jolis muffins aux bleuets de Viviane… Parce que j’ai adoré mon café corsé!
J’ai adoré Viviane, que j’ai suivie partout avec bonheur. Sa vie n’est pas drôle du tout, mais elle tente de faire du mieux qu’elle peut. Elle est gentille, patiente, fidèle et généreuse: une bonne pâte un peu bonasse, mais elle travaille à se corriger.
Des rebondissements inattendus m’ont forcée à me coucher à quatre heures du matin! Je voulais, je devais connaître la suite, la finale – mais dilemme… non pas trop vite, c’est trop savoureux, ce café corsé! En plus de l’excellente intrigue, il y a juste assez de testostérone pour émouvoir la lectrice. Un coup de coeur pour un beau bourru.
Histoire réaliste et bien tournée. L’amitié entre les filles est un baume et je me suis reconnue avec mes amies du secondaire. En toile de fond, le commerce du café est original, avec ses propriétaires qui comptent bien se faire une belle place au soleil. Une intrigue policière crée un rebondissement surprenant.
Roman addictif. Plume fluide. Chapitres courts, titrés, souvent agrémentés d’une pensée de Martha Lardoise. Belle finale.
Un plus: l’auteure utilise magnifiquement l’humour (et non le ridicule). «Tu ne peux pas avoir le beurre, l’argent du beurre et le cul de la fermière.»
Un clin d’oeil: grâce à l’adresse d’Éli, je ne verrai jamais plus les cafés de la même façon!
Quatrième de couverture:
«Pour Viviane, la vie doit être à l’image d’un bon café: excitant, réconfortant et fait avec amour! Mais parfois, il arrive que le café soit trop corsé. Un déménagement inattendu, des clients indésirables et un lourd bagage génétique pourraient l’empêcher d’avancer comme elle le souhaite, tels des cailloux dans son soulier. Heureusement, Viviane a toujours l’espoir de voir toutes les situations pencher du bon côté. À l’instar du lait et du sucre, elle peut compter sur des amies précieuses et des hommes surprenants pour dire adieu à l’amertume non désirée!»
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