Aller aux fraises
13 août 2021
Critique par Keven Girard
Éric Plamondon, dans les trois nouvelles qui forment Aller aux fraises, tisse merveilleusement bien les péripéties drôles et sensibles d’une myriade de personnages dans des moments charnières de leur vie (ou de la sienne?): passage de l’adolescence à l’âge adulte, déménagement vers la grande ville, deuil, etc.
L’écriture évoque l’oralité. On entend presque l’auteur nous raconter au creux de l’oreille ses histoires de villages, de communautés tissées serrées, de villes ouvrières en déclin, du quotidien d’habitants pour qui le plaisir de se rassembler est plus fort que tout. Même si l’oeuvre tombe parfois dans la description d’actions relevant de la banalité, elles font partie intégrante des nouvelles et leur ajoutent un charme certain, car elles s’imbriquent dans tout ce qui nous définit dans nos expériences.
Ainsi, le recueil est presque un album photographique de trois aventures à échelle humaine, magnifiées par les mots de Plamondon, qu’on pourrait certainement croire recueillis auprès de sa famille, de voisins, de personnages réels qui l’habitent aussi dans son imaginaire.
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