Tant pis pour l’amour

02 mars 2021

Critique par Valérie Blackburn

Plusieurs fois le sujet de la manipulation a été abordé en roman, en biographie ou encore dans un énième livre de développement personnel psycho-pop. Non, cette fois, cet outil-guide est présenté sous la forme d’une bande dessinée entièrement créée par Sophie Lambda aux Éditions Delcourt.

Sophie y rencontre Marcus, charmant au départ, mais incohérent et irrationnel à bien des égards. Mais qui est cet homme?, se demande l’héroïne, entraînée bien malgré elle dans une spirale infernale.

Au travers d’un graphisme frais et touchant, l’auteure nous livre une introspection percutante sur sa relation amoureuse toxique. Les propos du récit sont soutenus par de l’information pertinente, solidifiée par des observations personnelles et un réel travail de recherche appuyé sur une large bibliographie. L’oeuvre est teintée d’humour et d’autodérision, ce qui rend le tout simple et divertissant; on peut apercevoir, par exemple, un dessin de Gandalf, amoché, criant «Fuyez, pauvre fou!» ou l’ourson bienveillant de Sophie, qui la suit un peu partout, et qui semble se méprendre à celui du film Ted.

À la suite de ce genre de mésaventures, on veut comprendre, on s’interroge, et c’est pourquoi je recommande fortement cette BD. Elle permet à la fois de démasquer la manipulation et de s’informer facilement, adéquatement et de façon ludique.

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