Oups ! Mauvaise fenêtre

13 mars 2022

Critique par Julien Renaud

Nous avons tous, ne serait-ce qu’une fois, fait l’erreur d’écrire un message dans la mauvaise fenêtre de conversation. Peuvent en découler des fous rires, de l’incompréhension, des malaises ou des drames. Cette prémisse qui ratisse large réunit sept auteurs dans Oups! Mauvaise fenêtre, un collectif de nouvelles hétéroclites que j’ai adoré.

Antoine Charbonneau-Demers, Josée De Angelis, Patrick Sénécal, Hugo Meunier, Simon Lafrance, Patrick Isabelle et Chloé Varin nous convient dans leurs univers, une belle façon de retrouver certaines plumes et d’en découvrir de nouvelles.

La quête d’identité, la violence parentale, les papillons amoureux de l’adolescence, les conspirations, l’intimidation, le crime et la popularité sont autant de thèmes abordés avec lyrisme, dramatiquement ou dans un délire d’ironie.

Mon coup de coeur va au récit très touchant Par la fenêtre de Patrick Sénécal, dans lequel un adolescent est saisi malgré lui par la laideur sous-estimée du monde qui l’entoure.

Léa et FOMo, respectivement de Josée De Angelis et de Chloé Varin, m’ont fait revivre mon adolescence avec nostalgie, un sourire en coin. Et que dire de la folle parodie de la pandémie de COVID-19 proposée par Hugo Meunier, une épidémie de vérité ridicule à souhait, qui n’épargne aucun trésor ou boulet culturel de notre Belle Province, que ce soit Lucie Laurier, la CAQ, Patrice Roy, la tragédie de Lac-Mégantic, PO Beaudoin, les Régates de Valleyfield, Mariloup Wolfe, le Rockfest, Luka Rocco Magnotta ou la vague de dénonciations d’inconduites sexuelles.

Régalez-vous!

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