Numéro deux
20 avril 2022
Critique par Patricia Rainville
L’idée était absolument géniale. Raconter l’histoire de celui qui n’a pas été choisi pour incarner au cinéma l’un des personnages les plus marquants de toute une génération: Harry Potter.
C’est la trame du plus récent roman de David Foenkinos, Numéro deux. Le prolifique auteur, qui en est à son 18e roman, avait lu dans une entrevue quelconque que le choix de l’acteur principal s’était joué entre deux jeunes garçons. Comme on le sait, c’est finalement Daniel Radcliffe qui a été choisi pour camper le jeune sorcier.
En lisant cette entrevue, David Foenkinos s’est alors dit que l’Autre garçon avait dû vivre un enfer en étant témoin de tout ce qu’il a pu manquer. Être relégué à l’anonymat après être passé à un cheveu de la gloire internationale.
Numéro deux est un roman. Bien que l’Autre garçon ait bel et bien existé, ce n’est pas son histoire réelle que David Foenkinos raconte. L’auteur a plutôt imaginé la suite de déboires qu’aurait pu vivre le jeune garçon écarté. Durant 20 ans.
Vraiment, l’idée était magique. Et les possibilités infinies. J’envie d’ailleurs ces auteurs qui réussissent à avoir de telles idées de génie. Et les fans d’Harry Potter, comme moi, seront servis en apprenant des détails autour sur la superproduction et sur les «vrais» protagonistes qui y ont gravité durant des années.
Numéro deux flirt entre la fiction et la réalité, ce qui est particulièrement intéressant en littérature.
Toutefois, le roman m’a laissé sur ma faim. J’aurais aimé plus de fantaisie, plus d’humour et moins de pathétisme. Je m’attendais peut-être à un chef-d’oeuvre, mais j’avais hâte qu’on en finisse avec ce tourbillon de malheurs qui s’abattaient sur ce pauvre jeune homme.
Mais seulement pour l’idée, Numéro deux mérite d’être lu. Ne vous y attardez toutefois pas si Harry Potter ne vous dit rien. Ou pire, si vous n’aimez pas son univers.
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