Les fiancés du Rhin

11 novembre 2020

Critique par Micheline Poulin

Résumé
Alsace, années 1930. Noëlle, fille adoptive d’un viticulteur de Ribeauvillé, s’éprend d’un jeune étudiant allemand, Hans, venu participer aux vendanges le temps d’une saison. Leur passion n’est pas vue d’un bon oeil. L’hostilité à l’égard du couple grandit à mesure que la paix entre la France et l’Allemagne est menacée. Bientôt, la guerre sépare les fiancés: le jeune homme est contraint de retourner dans son pays. Avec pour seules armes leur amour et leur foi en la justice, Noëlle et Hans vont s’acharner à survivre et ne renonceront jamais à se retrouver. L’amour se moque des frontières…

Mon appréciation
En 1928, lors du Pffiferdaj, débarquent sur la grande place de Ribeauvillé Clémence et sa fille Noëlle Weller. La mère espère obtenir un emploi de secrétaire chez Johann Kaufman, viticulteur. L’homme l’engage. Le bon vivant aime les enfants. Elles seront bien à la campagne dans ce beau coin de pays. Les autres employés sont sympathiques, surtout Marguerite et sa fille Liesele, aussitôt amie avec Noëlle.

Malheureusement, la mère du patron, Martha est détestable et prend aussitôt les nouvelles-venues en grippe, ce qui ne s’arrange pas avec la cour de Johann à Clémence. Sous le ciel d’Alsace, il y aura tout de même un mariage d’amour et de beaux Noëls permettant à Noëlle de grandir en beauté. Elle a 11 ans quand elle croise Hans à une kermesse. Un coup de foudre d’une petite fille pour un jeune homme de 15-16 ans. Cinq ans plus tard, en 1935, revoir Hans venu aider aux vendanges. La famille du jeune homme demeurait en Alsace depuis des décennies, mais à la fin de la guerre, ils ont dû partir en Allemagne à cause de leurs origines, un phénomène répandu dans la région alsacienne. En 1936, le service militaire est rétabli en Allemagne par Hitler, contrevenant au traité de Versailles, ce qui risque de tout changer…

En 1938, Hans et Noëlle se fiancent.

Quand ceux qu’elle aime disparaissent, une Noëlle enceinte trouve refuge chez les parents de sa mère…

L’excellente saga se poursuit avec les jours sombres de la guerre. Les Allemands envahissent le pays. Noëlle sera obligée de fuir…

Des personnages attachants de Marie-Bernadette Dupuy, qui se sortira vivant des camps de travail, d’Auschwitz, de l’Occupation avec le couvre-feu, des tickets de rationnement?

Pour les amateurs de 39-45, à lire absolument ces 649 pages – ou 1008 pages, pour le format de poche – remplies de l’Alsace, de cigognes, de vins blancs pétillants et de Paris. L’Alsace et sa conscience que l’Allemagne et la France ont vécu des siècles de guerres. L’Alsace où l’amour ne connaît pas de frontières.

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