Le sablier
14 novembre 2021
Critique par Micheline Poulin
«Nous étions à la fois quelque part et nulle part.»
«Tu aimes la vie, tu aimes l’amour, tu traverses le monde en essayant tous les détours.»
Le récit de l’enlèvement et des 15 mois de captivité d’Edith Blais, jeune Sherbrookoise, et de son ami Italien Luca Tacchetto m’a bouleversée.
Edith est une fille rêveuse, voyageuse éprise de nature, de grands espaces et d’aventures. Avec Luca, amoureux romantique et excellent compagnon de voyage, elle s’est trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. Leur attirance pour l’Afrique avait généré pourtant l’idée d’un magnifique projet.
Edith a été détenue pendant 450 jours dans le désert, dont une longue période sans son ami Luca. J’ai découvert sa captivité à travers sa plume fluide, directe et poétique. À chaque début de chapitre, un poème crée comme un baume, une évasion…
J’ai trouvé intéressant de découvrir de l’intérieur la peur et l’enfer qu’Edith a vécus alors que son enlèvement a fait les manchettes. Une éprise de liberté, qui aime se bercer du bruit des vagues, admirer des aurores boréales, danser, écouter des airs grattés à la guitare, se faire des amis, subir les éléments, rester dans l’ignorance et perdre le contrôle. Elle a croisé des gardes et d’autres otages pendant ces longs mois.
Je ne peux m’imaginer une aussi longue période sans bouger, sans manger ou boire, constamment surveillée et menacée. À attendre. À ne rien savoir. À survivre une journée à la fois.
J’ai découvert une femme qui n’a jamais été une victime et qui a réussi à s’en sortir avec son ami. Un beau pied de nez au destin! J’admire tellement sa résilience!
Un récit important. Un message d’espoir.
Note: 9,5/10
Quatrième de couverture:
«Un récit qui nous transporte dans un univers brutal et méconnu. En janvier 2019, les familles d’Edith Blais et de l’Italien Luca Tacchetto lancent un appel à l’aide: les deux voyageurs ont disparu quelque part en Afrique sans laisser de traces. Entre la nouvelle de leur disparition et celle de leur libération, 15 mois s’écouleront pendant lesquels personne ne sait ce qu’il est advenu d’eux. Avec Le sablier, Edith lève le voile sur son histoire et répond aux questions que tous se posent. Qui les a détenus? Dans quelles conditions? Pour quelles raisons? Comment ont-ils survécu? Et dans quelles circonstances ont-ils retrouvé la liberté? Un témoignage de résilience magnifiquement illustré, que viennent soutenir des poèmes rédigés en captivité, et dont on ressort à bout de souffle.»