L’annexe
30 janvier 2021
Critique par Julien Renaud
Anna vit recluse dans une annexe, avec d’autres espions retirés de la circulation, pour une tonne de raisons. Ces mystérieux pensionnaires habitent dans un manoir quasi hanté et gouverné par Celestino, un personnage tellement inquiétant que je l’imaginais flottant au-dessus du plancher, comme un fantôme, mais bien réel.
Là où il y avait des éléments prometteurs, que ce soit la comparaison entre la vie de la narratrice et celle d’Anne Frank, le filtre embrouillé qui laisse planer un épais mystère sur l’Organisation, des personnages qui flirtent avec le fantastique ou un réel talent d’écrivaine, il y a eu des déceptions.
Étouffés par des références littéraires beaucoup trop nombreuses et des dénouements qui ne viennent pas, tous les éléments d’intérêt n’aboutissent pas, n’atteignent pas le niveau supérieur, malheureusement.
Certes, le mystère suscite des attentes, mais il doit, un jour ou l’autre, s’éclaircir, pour qu’on puisse le savourer. Ce n’est jamais le cas ici. Du moins, pas complètement. L’annexe porte bien son nom; c’est un labyrinthe… dont j’aurais aimé trouver l’issue.
J’ai terminé ce roman en étant incapable d’en retenir quoi que ce soit, ni le but, ni l’unicité, ni l’intérêt. Trop de déceptions pour les quelques victoires.
Dans les faits, seuls les voyages répétés et nécessaires d’Anna pour visiter l’annexe secrète où Anne Frank a tenté d’échapper à l’horreur nazie m’ont permis d’apprécier quelques pages et d’en dégager un souvenir légèrement positif.
Je tiens à préciser que ce roman a remporté le prix Louis-Guilloux 2020 et que de nombreuses critiques très positives sont disponibles ici et là. Ce n’était pas le mien, mais c’est peut-être le vôtre!
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