Embrasser le chaos

26 février 2021

Critique par Cynthia Jobin

Malorie vient de perdre son frère de façon tragique et foudroyante. Avec une grande facilité, on se met dans la peau du personnage, on ressent ses émotions et une boule à la gorge accompagne notre lecture lors des premières pages. Malorie utilise des mots bien sentis, ainsi que des phrases et des images percutantes, pleines de sens et de vérité. Des mots qui restent habituellement enfouis, qui sont rarement évoqués. Malorie exprime toutes ses pensées, sans filtre, sur ce qui entoure les funérailles et le vide créé par le départ précipité de son frère. Andrée-Anne Brunet aborde un sujet délicat, bien souvent tabou dans la réalité, puisque les gens préfèrent éviter d’en parler, ne sachant pas comment le faire.

Pendant son aventure en Islande, Malorie reste liée à son frère de différentes façons. Elle suit ses traces tout en découvrant ses écrits, conservés dans un carnet de voyage, revisite les souvenirs des moments partagés avec lui et, surtout, s’adresse quand même à lui. La force de leur lien est alors bien ressentie, et la douleur de son deuil est décuplée.

Le froid règne en Islande, autour de Malorie, mais intérieurement, elle se réchauffe, se rafistole.

C’est un livre bouleversant qui met assurément la larme à l’œil grâce à la puissance des mots d’Andrée-Anne Brunet. Ce livre donne aussi l’envie de se surpasser pour vivre des moments intenses, ainsi que de profiter de tous les instants partagés avec nos proches. Ce roman ébranle et nous atteint droit au coeur.

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