Em

31 octobre 2020

Critique par Shannon Desbiens

J’ai eu la chance de lire Kim Thúy avec Ru, tout juste avant que sa popularité aille grandissante. Vous savez, cette impression de détenir un trésor et de le voir être tout d’un coup détenu par tous? J’ai dû accepter de partager ce petit vent de fraîcheur qui m’avait subjugué. Depuis, je lis tous ses livres. Leurs saveurs exceptionnelles n’appartiennent qu’aux oeuvres de Kim.

Em, ce tout petit chef-d’oeuvre aux parfums intenses est construit, comme à l’habitude, avec de courts chapitres qui nous dévoilent un tableau vaste, complexe et magnifique, avec des personnages qu’on adopte immédiatement tellement ils sont imprégnés de l’amour de l’autrice. Bien sûr, il faut suivre le fil, ce fil qui relie les ouvriers des plantations de caoutchouc et les femmes des salons de manucure aux orphelins de l’opération Babylift.

Em est un grand portrait du Vietnam, avec tous ses fils qui flottent librement, pour qu’on sache, qu’on voit et qu’on n’oublie pas ce que ce pays a été et est aujourd’hui.

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